Anatomie de la cravate

Avant-propos

Cet article n’a pas pour vocation d’être une anthologie de la cravate, mais plutôt une réflexion sur l’objet, ses qualités et sa fabrication. Il ne va pas s’agir de débattre de l’utilité ou non de la cravate ou de sa place dans le vestiaire masculin, je laisse ça aux branlettes en cercle de forums.

Rapide histoire de l’objet.

La cravate est un accessoire moderne puisqu’elle apparaît, sous la forme qu’on lui connaît aujourd’hui, au début du 20ème siècle. En effet, le premier dépôt de brevet d’une cravate moderne similaire à ce qui se fait aujourd’hui remonte à 1922 et a été fait par l’américain Jesse Langsdorf. Notez que Langsdorf ne prétend pas avoir inventé la cravate, il a simplement amélioré ce qui existait déjà. Dans les pays anglo-saxons les hommes portaient souvent le four-in-hand qui était déjà une forme de cravate et qui aujourd’hui fait surtout référence à un type de nœud. De la même façon en France la régate était déjà un accessoire proche de la cravate actuelle. Le brevet de Langsdorf vise surtout à améliorer la durabilité et la tenue des four-in-hand en faisant en sorte que la souplesse de la triplure soit en adéquation avec celle de l’enveloppe. Il suggère pour cela l’utilisation de matériaux appropriés et coupés “on the bias” autrement dit, à un angle de 45°. Vous en savez maintenant assez pour briller dans les dîners mondains de la capitale, vous pouvez glisser cette anecdote au détour d’une discussion sur votre prochaine faillite frauduleuse ou entre deux petits fours. Ça impressionnera bien Karen cette riche américaine récemment divorcée d’un avocat devenu impuissant.

Schéma explicatif déposé par Jesse Langsdorf pour son brevet. (Source: Google patents)
Schéma explicatif déposé par Jesse Langsdorf pour son brevet. (Source: Google patents)
Une photo datant de 1890 illustrant le "four-in-hand". La différence avec la cravate moderne tient surtout dans le processus de fabrication.  (Source: photosmadeperfect)
Une photo datant de 1890 illustrant le "four-in-hand". La différence avec la cravate moderne tient surtout dans le processus de fabrication. (Source: photosmadeperfect)
Une page provenant d'un catalogue du magasin B. Altman & Company illustrant au milieu les nouveaux "four-in-hand". (Source: Harvard Library)
Une page provenant d'un catalogue du magasin B. Altman & Company illustrant au milieu les nouveaux "four-in-hand". (Source: Harvard Library)

Les critères de qualité, entre magie noire et science textile.

Contrairement à un soulier, probablement l'un des éléments les plus complexes du vestiaire masculin ou à une veste, il est très facile de décortiquer une cravate. Après tout, il ne s'agit que de tissu replié sur lui-même et cousu avec du fil. On ne parle donc pas exactement d'un élément qui nécessite un diplôme en physique nucléaire pour être compris. Pour autant, il serait trop simple de limiter la cravate à cette définition, il s'agit en réalité d'un élément plus complexe qu'il n'y paraît. Pas nécessairement dans sa fabrication, mais plus souvent dans ce qui fait ses qualités.

La cravate est un accessoire qui est par définition fasciste, de par sa connotation élitiste bien sûr, mais surtout elle élève au rang de qualité des critères que d'aucuns jugeront comme subjectifs alors qu'ils sont objectifs. Tout d'abord il y a la beauté du tissu, ses motifs et ses couleurs. Par exemple une cravate ornée d'un 7 démesuré dans des tons criards donnera immédiatement à son porteur l'apparence d'un gros plouc. Une cravate doit ensuite fournir un tombé qui soit satisfaisant, critère particulièrement abscons qui tient plus du vaudou que de la science dure, nous avons tous des cravates qui sont des gagneuses de peu de foi et refusent de produire le nœud qui leur a été demandé, tous les sacrifices humains du monde n'y changeront rien. Il y a aussi les cravates gauchistes, qui forment des nœuds impeccables car le tissu semble suivre comme un mouton vos mouvements, mais qui sont incapables de rester nouées convenablement, trahissant ainsi leur nature hypocrite, perfide et probablement pédophile. Enfin comme une femme battue, une cravate doit être capable de retrouver rapidement sa forme initiale, peu importe la façon dont vous la maltraitez, si la moindre occasion se présente elle doit être capable de cacher les atrocités que vous lui avez fait subir la veille afin d'avoir l'air présentable en public et de vous éviter des questions embarrassantes.

Le genre de cravate à éviter, sauf si vous voulez être le roi des ploucs. (Source: Delsignore)
Le genre de cravate à éviter, sauf si vous voulez être le roi des ploucs. (Source: Delsignore)
Une cravate objectivement atroce. Le porteur marque son appartenance à la communauté des iGents en laissant bien dépasser le petit pan. C'est un peu leur "code foulard".  (Source:rincondecaballeros)
Une cravate objectivement atroce. Le porteur marque son appartenance à la communauté des iGents en laissant bien dépasser le petit pan. C'est un peu leur "code foulard". (Source:rincondecaballeros)

La dichotomie commerciale, la belle cravate ou la cravate idéale?

Comme vous l'avez sûrement remarqué dans notre paragraphe précédent, les critères que nous retenons pour une bonne cravate ne sont pas des critères qui tiennent à la fabrication de la cravate, mais à sa tenue et à son apparence. Car comme il a été expliqué, c'est très con à fabriquer une cravate. N'importe qui peut le faire, ou presque. Munissez-vous du livre, “Custom Making Neckties at Home” achetez du tissu, du fil et des aiguilles et vous pouvez vous improviser maître cravatier es enculade. Avec un peu de chance, vous serez invité sur le talk show le plus célèbre de St Florentin. Un million d’abonnés selon lui, 170 000 selon la préfecture. Car bien qu'il soit très facile de comprendre comment est fait une cravate, personne ne prend vraiment la peine de le faire, et il est aisé à n'importe quel arnaqueur de devenir la coqueluche de toutes les influences sans trop d'effort. Plus d’information là-dessus dans un prochain article qui sera particulièrement savoureux.

La cravate est en réalité l'un des rares domaines dans lequel, cher ne veut pas nécessairement dire “mieux”. Alors évidement, il n'est pas question de dire que les cravates luisantes en polyester fabriquées en masse dans les pays du tiers monde sont meilleures que les cravates fabriquées à la main dans les ateliers Italiens par mama Rossa, le lecteur étant souvent distrait et parfois un peu con, il a tendance à extrapoler, il est donc bon de préciser ces évidences. Néanmoins les cravates des grands noms sont souvent plus des machines à marge qu'autre chose. Vous achetez avant tout un bel objet, cela ne veut pas pour autant dire que cet objet fera des nœuds impeccables ou qu'il aura un impact sur votre style proportionnel à son prix. De toute façon, la majorité des gens ne verront pas la différence entre une cravate Brooks Brothers et une Charvet et même les attar... génies des forums ne sont pas capables de faire la différence entre une véritable cravate E.Marinella, d'une contrefaçon. La preuve qu'il s'agit avant tout d'une question de perception et non de qualité intrinsèque.

Comment est fabriquée une cravate ?

Les différentes parties de la cravate et leurs matériaux.

Tout d’abord il faut comprendre qu’une cravate est généralement composée de trois parties : l’enveloppe, la doublure et la triplure. C’est le principe, et comme tout principe il y a des exceptions, certaines cravates ne sont pas doublées ou triplées, voire les deux à la fois.

Laine, cachemire, donegal tweed. Un simple exemple de matières disponibles. Notez que ces cravates 3 plis ne sont pas doublées. (Source: Styleforum)
Laine, cachemire, donegal tweed. Un simple exemple de matières disponibles. Notez que ces cravates 3 plis ne sont pas doublées. (Source: Styleforum)
L’enveloppe

L'extérieur de la cravate s'appelle donc l'enveloppe. Il est préférable que cette dernière soit fabriquée avec des fibres naturelles (soie, laine, cachemire, lin…) plutôt que des fibres chimiques (polyester, polyamide...). Non que cela ait un quelconque rapport avec l’écologie, je m'en tamponne les amygdales à coup de klaxon, il s’agit simplement d’une question de bonne tenue du tissu.

Mais cela n'est pas suffisant pour parler d’une “bonne cravate” il existe en effet différentes qualités de soies, de laines, etc... et toutes ne se valent pas loin de là. Dans le cadre de la soie par exemple il faut prendre en compte le poids, le détail du tissage, la qualité et la précision de l’impression. Non qu'une soie imprimée de façon industrielle soit meilleure qu'une soie imprimée par cadrage, au niveau de la tenue de votre nœud c’est du pareil au même, en revanche la différence est à chercher du côté du prix de vente et du marketing qui est fait autour. Vient ensuite la question de l'exclusivité du motif, un sujet que j’ai toujours trouvé particulièrement risible et qui est bien souvent l’apanage des ploucs les plus flamboyants, en général un grand nombre d’entre eux postent sur Style Forum ou Instagram pensant être les nouveaux Cary Grant. Les soieries et autres fabricants d’étoffes disposent tous d’une vaste librairie de motifs à leur disposition, certains “exclusifs” d’autres anciens, en fait il en existe tout simplement une quantité illimitée. Il est parfaitement ridicule de chercher “LE” motif parfait, ou original ou je ne sais quelle autre fadaise pour montrer votre individualité fantasmée quand on sait que les motifs sont copiés, refabriqués, dupliqué, modifiés en permanence et cela depuis des décennies. Si vous voulez impérativement le motif Hermès petit pingouin numéro 605988TA de je ne sais quelle année, votre existence est très certainement misérable. Que vous vouliez accorder le motif à votre tenue, c’est très bien, que vous vouliez achetez un motif uniquement parce qu’il est “rare” ou “vintage” c’est très con.

Le genre de motif enfantin qui hurle: "je fais ma crise de milieu de vie et je me crois drôle" ou pire  "je suis un membre de l’intelligentsia française et un kiddy fiddler". (Source: Grailed)
Le genre de motif enfantin qui hurle: "je fais ma crise de milieu de vie et je me crois drôle" ou pire "je suis un membre de l’intelligentsia française et un kiddy fiddler". (Source: Grailed)
En 1977, le président égyptien Anouar el-Sadate devient le premier dirigeant arabe à effectuer une visite officielle en Israël. Il arbore pour l’occasion une cravate au motif représentant le symbole universel de la paix et de l’amour chez les hindous, démontrant son fin flair sartorial ainsi que sa volonté de normaliser les relations entre les deux pays. (Source: Reddit)
En 1977, le président égyptien Anouar el-Sadate devient le premier dirigeant arabe à effectuer une visite officielle en Israël. Il arbore pour l’occasion une cravate au motif représentant le symbole universel de la paix et de l’amour chez les hindous, démontrant son fin flair sartorial ainsi que sa volonté de normaliser les relations entre les deux pays. (Source: Reddit)

L’enveloppe de la cravate est le plus souvent fabriquée en plusieurs parties, généralement entre deux et trois mais il existe parfois des cravates fabriquées en une seule pièce. La raison principale derrière le nombre de parties qui composent l’enveloppe est plus économique qu’autre chose, cela a une influence sur l’optimisation du patronage à la coupe et sur la taille de la pièce de tissu d’origine. Contrairement au cuir où le coupeur doit lever sa peau avec attention (dans le cadre de l’artisanat) afin d’éviter les défauts, un tissu ne présente pas les mêmes difficultés et de fait est beaucoup plus facile à travailler tout en générant moins de chutes. Cela ne veut pas dire qu’il n’existe pas d’imperfections sur les rouleaux de tissus, elles sont simplement beaucoup moins courantes.

Cette photo illustre parfaitement comment le tissu est utilisé à la découpe. En fonction du placement des différents patrons il est possible d'éviter au maximum les chutes et donc d'augmenter la rentabilité. (Source: Quarantalocatelli)
Cette photo illustre parfaitement comment le tissu est utilisé à la découpe. En fonction du placement des différents patrons il est possible d'éviter au maximum les chutes et donc d'augmenter la rentabilité. (Source: Quarantalocatelli)
Une cravate réalisée en deux parties, reconnaissable à la couture unique sur l'endroit. (Source: Sartorialisme)
Une cravate réalisée en deux parties, reconnaissable à la couture unique sur l'endroit. (Source: Sartorialisme)
Une cravate réalisée en trois parties, reconnaissable aux deux coutures sur l'endroit. (Source: Sartorialisme)
Une cravate réalisée en trois parties, reconnaissable aux deux coutures sur l'endroit. (Source: Sartorialisme)
La doublure

La doublure est visible sur le grand pan et sur le petit pan une fois la cravate mise à l’envers. Elle peut être réalisée dans le même tissu que l’enveloppe. On parle alors de self tipping. Ce morceau de tissu provient dans la grande majorité des chutes à la coupe et n’est donc pas facteur d’un coût supplémentaire, il s’agit au contraire d’une économie. Il est donc amusant de voir que certaines marques via l’intermédiaire des influenceuses fassent passer cela pour une finition de luxe coûteuse à réaliser. Il existe également des cravates sans doublures, également appelées untipped.
Certaines cravates utilisent une doublure dans un autre tissu que celui de la cravate, parfois en fibres synthétiques, très honnêtement cela ne change pas grand-chose à la qualité de la cravate, la seule différence encore une fois se jouera sur le babillage ennuyeux qu’on appelle “communication” ou encore enculage de mouches. Ça plait aux ploucs il paraît, la preuve certains blogs ne font que ça.

Une cravate en grenadine de soie avec doublure. (Source: Poszetka)
Une cravate en grenadine de soie avec doublure. (Source: Poszetka)
Une cravate en grenadine de soie, cette fois sans doublure. (Source: kydos)
Une cravate en grenadine de soie, cette fois sans doublure. (Source: kydos)
La triplure

La triplure est l’élément qui permet à la cravate de maintenir sa souplesse et son élasticité, tout en lui donnant la tenue voulue. C'est elle qui lui donne vraiment corps et d’ailleurs les Italiens qui aiment en faire des tonnes pour pas grand-chose appellent parfois cette partie “l’anima”, l’âme. Bon, ils l’appellent aussi “teletta” que l’on peut traduire par l’entoilage mais c’est tout de suite moins vendeur. La matière choisie pour la triplure est donc un point particulièrement important, traditionnellement la triplure est faite en laine, parfois en soie voire en coton. Il existe bien évidement de très nombreuses variations en fonction du résultat voulu, le poids, le tissage vont donc changer en fonction des objectifs que le fabricant cherche à accomplir. L’essentiel étant de faire correspondre les caractéristiques de la triplure avec celles de l’enveloppe. Par exemple les soies fines s’accommodent mal d’une triplure trop épaisse. En général toutes les cravates trois plis ont une triplure, au moins au niveau de l’encolure mais voilà, toutes les cravates n’ont pas de triplure. Si l’on suit la logique des Italiens, toutes les cravates n’ont donc pas d’âme. Un peu comme les roux quoi, surtout celui de B… oups je m’égare. Je disais donc que toutes les cravates n’ont pas de triplure. Les cravates sept plis en sont parfois dépourvues puisqu’elles réclament plus de tissus pour leur fabrication, il n’est pas forcément nécessaire de rajouter du poids via la triplure. Dans un sens c’est un pied de nez assez amusant fait par le vocabulaire. Certaines cravates sept plis sont donc sans âmes, alors qu’elles sont de loin les modèles les plus snobs… un juste retour de bâton au non-sens du marketing. Nous reviendrons sur les cravates sept plis un peu plus loin.

Un choix de triplures avec des compositions différentes. (Source: Artlining)
Un choix de triplures avec des compositions différentes. (Source: Artlining)
Installation d'une triplure à la main chez Drake's. (Source: Spitalfieldslife)
Installation d'une triplure à la main chez Drake's. (Source: Spitalfieldslife)
La même étape mais plus avancée. (Source: Spitalfieldslife)
La même étape mais plus avancée. (Source: Spitalfieldslife)

Les méthodes de fabrication.

Toutes les cravates ne suivent pas la même méthode de fabrication. Il y a plusieurs façons de procéder, comme pour les chaussures l’industrie aime perpétuer ses petits mensonges et faire croire au tout artisanal, la réalité est assez souvent autre. Pour faire simple disons qu’il y a trois façons de faire. La première et la plus artisanale est évidement la fabrication à la main. Il y a ensuite la fabrication semi mécanisée où certaines étapes sont faites à la main et d’autres à la machine. Et enfin il y a la production totalement mécanisée. Comme pour les souliers ou les costumes vous allez donc retrouver un certain nombre de fabricants qui vont se vanter d’une fabrication entièrement à la main, pour en réalité être essentiellement mécanisée.

Les machines de Brooks Brothers qui coupent la soie au laser viennent certainement de Dominion, vous n’avez donc aucune raison de douter de la mention “fait main”. (Source: Youtube)
Les machines de Brooks Brothers qui coupent la soie au laser viennent certainement de Dominion, vous n’avez donc aucune raison de douter de la mention “fait main”. (Source: Youtube)

Nous n’allons pas entrer dans les détails de fabrication, car il est impossible de synthétiser les différentes méthodes de production entre l’artisanat le plus traditionnel et l’industrialisation intégrale il existe un monde de différence et tout un lot de techniques qui mélangent les deux. Sachez simplement qu’il existe trois grandes étapes de fabrication, le coupage, l’assemblage et le repassage. Normalement la coupe s'effectue à 45° par rapport au sens des fibres du tissu, pour permettre à la cravate de facilement retrouver sa forme et afin d’éviter qu'elle ne se vrille une fois nouée. Plus on peut obtenir de cravates à partir d'un rouleau de tissu, moins elles sont chères à produire, ce qui explique à la fois la tendance des cravates “skinny” de ploucs, et pourquoi certaines marques ne coupent pas en biais. Dans le cadre d’une cravate sept plis une marque comme Drake’s réalise deux cravates par bloc de soie. D’après eux en ne coupant pas en biais ils pourraient réaliser le double de cravates par bloc de soie, donc quatre. Toujours chez Drake’s n’imaginez pas que le coupeur s’amuse à couper chaque cravate une par une, jusqu’à cinquante “feuilles” de soie sont coupées simultanément ce qui est un exercice assez délicat à réaliser. C’est pourquoi la coupe est maintenant très largement automatisée et peu de marques font cela à la main. Il en va de même avec l’assemblage, il est encore parfois réalisé à la main mais cela fait bien longtemps que beaucoup de fabricants prestigieux ou non ont recours à la LIBA, une machine qui se charge de l’entoilage des cravates.
Comme dans toute industrie de confection, l’excellence dans la maîtrise et la réalisation de chacune des étapes de fabrication va distinguer les bonnes usines des mauvaises.

Découpe de la soie à la main chez Drake's. Notez l'orientation du patron à 45°.  (Source: Spitalfieldslife)
Découpe de la soie à la main chez Drake's. Notez l'orientation du patron à 45°. (Source: Spitalfieldslife)
Toujours chez Brooks Brothers, “handcrafted in Queens” alors que l’entoilage est fait à la LIBA. Ce n’est pas l’utilisation de machines qui est gênant, mais l’usurpation de la mention “fait main”. L’usurpation, un problème qui semble courant ces derniers temps outre-Atlantique. (Source : Youtube)
Toujours chez Brooks Brothers, “handcrafted in Queens” alors que l’entoilage est fait à la LIBA. Ce n’est pas l’utilisation de machines qui est gênant, mais l’usurpation de la mention “fait main”. L’usurpation, un problème qui semble courant ces derniers temps outre-Atlantique. (Source : Youtube)
Certains ateliers vont jusqu'à coudre les étiquettes à la main. (Source: Timeslessman).
Certains ateliers vont jusqu'à coudre les étiquettes à la main. (Source: Timeslessman).

Les finitions manuelles ou l’art du décorum superflu.

Il existe pléthore de finitions et autres arguments marketing qui sont avancés par les marques bien souvent pour justifier un prix de vente plus élevé, et qui ont en général peu ou pas du tout d’impact sur la qualité finale du produit. L’objectif est avant tout de générer de l’attrait “artisanal” pour un objet qui devient de plus en plus marginal dans le vestiaire d’aujourd’hui. Cela permet de faire fonctionner le commerce et de brosser le plouc dans le sens du poil puisqu’il a l’impression d’acheter un objet “rare”. Je n’ai absolument rien contre le superflu, le beau inutile et tout autre finition qui n’a pour finalité que l’embellissement de l’objet, après tout je m’extasie bien devant des roulettes d’emboitage. Mais il faut bien comprendre une fois pour toute que l’objectif est ici purement marketing et ne vise qu’à embellir l’objet. Les conséquences sur la qualité sont négligeables voire inexistantes malgré ce que peut avancer la clique d’influenceuses habituelle.

Voici quelques exemples de finitions futiles mais belles:

- Le roulottage à la main. Une finition très populaire ce qui en soi devrait déjà être une bonne indication qu’elle n’est pas si difficile à réaliser. Il est toujours amusant d’entendre parler de “finitions exclusives” alors qu’elles sont très répandues. Pour information une roulotteuse expérimentée ne passe pas plus d’une à deux minutes maximum pour faire un roulottage à la main. Il n’existe d’ailleurs pas de modification congénitale qui empêcherait les Chinois de roulotter aussi bien que les Italiens, vous avez donc potentiellement un milliard de roulotteurs dans le monde, cqfd.

Roulottage main sur une cravate Calabrese 1924. (Source: Zampa di gallina)
Roulottage main sur une cravate Calabrese 1924. (Source: Zampa di gallina)

- Arrêt de la dernière couture avec un fil de friction, il s’agit d’une petite longueur de fil qui dépasse pour pouvoir retendre le fil et donc la cravate. Parfois le fil forme une simple boucle parfois il est agrémenté d’un bouton, ou même d’une décoration. Je n’ai jamais eu à retendre mes cravates mais peut être que je ne traîne pas dans les bons cercles.

Fil de friction sur une cravate Shibumi Firenze. Notez que le roulottage est également fait main. (Source: Shibumi Firenze)
Fil de friction sur une cravate Shibumi Firenze. Notez que le roulottage est également fait main. (Source: Shibumi Firenze)
Juste pour le plaisir, voici une finition inutile supplémentaire, le travetto aux couleurs du drapeau Italien. (Source: Lanieri)
Juste pour le plaisir, voici une finition inutile supplémentaire, le travetto aux couleurs du drapeau Italien. (Source: Lanieri)

Enfin comment ne pas parler de l’un des “nouveaux” arguments de vente et d’inflation des prix, la multiplication des plis.

La cravate que l’on connaît aujourd’hui ne comporte historiquement que trois plis. La multiplication du nombre de plis est une invention récente. Il existe un nombre incalculable d’histoires sur l’apparition des cravates sept plis toutes plus improbables les unes que les autres. C’est le propre du monde des “élégants”, s’inventer une histoire est quelque chose de très courant dans le milieu, cela passe parfois des changements de patronymes. d’Olga Squeri on devient Olga Berluti, de Massimo Caiselli on devient Massimo Cifonelli. Certain s’inventent des clients prestigieux, des vies antérieures, d’autres ont des délires de noblesse, ou s’inventent des compétences qu’ils n’ont pas. D’apiéceur on devient tailleur, d’alcoolique dépressif on devient bottier formé chez Bemer. Vous l’avez compris, le révisionnisme est une pratique courante dans le milieu.
Certains attribuent l’apparition des cravates sept plis à une pénurie de triplure dans l’Italie d’après-guerre. D’autres disent que la technique est ancestrale mais avait disparue parce que les nonnes qui les fabriquaient avaient cessé de les produire. Dans les années 80, Robert Talbott racontait dans le cadre d'une campagne de marketing pour sa nouvelle ligne de cravate sept plis qu’il aurait "redécouvert" cette technique perdue depuis longtemps lorsqu'il a rencontré Lydia Grayson, une immigrée yougoslave qui les fabriquait aux alentours de 1920. Certains aurait vu des publicités pour des sept plis dans des magazines américains des années 30, mais leurs photos sont toujours floues. Luca Rubinacci lui, les a vues dans une révélation que la Sainte Vierge lui a fait alors qu’il comptait ses millions…bref on ne sait pas d’où ça vient, juste que ça sert à faire de la thune.

Les cravates sept plis peuvent être doublées comme celles de chez E.Marinella ou juste roulottées comme celles de chez Arnys ou de Ralph Lauren. Elles utilisent plus de tissus que les cravates normales et demandent plus de travail au niveau du pliage. La réalité est qu’elles permettent de tromper le plouc en lui expliquant que plus il y a de plis, mieux c’est. Le raisonnement numérique prévaut et comme pour les laines et leur “super 100, 120, 130…” le chaland va penser qu’il est l’homme du 21ème siècle si à la place d’une 3 plis on lui propose une 7 plis. Ou une 9 plis. Voire une 12 plis. La seule limite étant la crédulité du client et le niveau de fumisterie du vendeur. Les deux étants infinis j’annonce en exclusivité pour Sartorialisme le lancement de notre collection de cravates 77 plis au prix “très serré” de 3250 euros. Cheers les cons.

Une sept plis de chez Turnbull & Asser (Source: turnbullandasser)
Une sept plis de chez Turnbull & Asser (Source: turnbullandasser)
Un patron pour cravate sept plis. La multiplication du nombre de plis demande plus de tissus. (Source: Tieatie)
Un patron pour cravate sept plis. La multiplication du nombre de plis demande plus de tissus. (Source: Tieatie)

Sélection de montres habillées automatiques de 100€ à 1000€

Si t’as pas une Rolex à 50 ans, t’as raté ta vie !

Salut les ploucs ! 

Bien que l’usage premier de la montre soit d’indiquer l’heure, la montre se veut davantage un bijou hautement symbolique œuvrant à la distinction sociale en reflétant (ou simulant) votre mode de vie. Elle doit nécessairement s’accorder avec votre style vestimentaire au risque de trahir votre réel statut social. 

Puceau de l’horlogerie dont le poignet est menotté par le conformisme d’une Daniel Wellington, l’heure est venue de choisir un garde-temps qui soit le reflet de ce que vous prétendez être. Convenons que l’horlogerie comme le sartorialisme semble être un milieu intimidant pour un novice mais pas d’inquiétude, nous avons réalisé une sélection de montres qui vous aidera à vous distinguer du vulgaire badaud émerveillé devant la Festina offerte par sa femme pour la Saint-Valentin.

Quelques considérations esthétiques

comparaison (1)

À gauche, une montre surchargée de multiples complications aussi utiles qu’un compte-tours sur une Twingo. Au même titre que la précision d’un calibre à quartz, ces complications sont impertinentes dans la mesure où votre iphone sera plus précis et fonctionnel (quelques malins réfuteront ce propos en qualifiant cette montre “de plongée” bien qu’en pratique une montre Quechua soit bien plus adaptée).

D’aucuns diront que les calibres à quartz n’ont que des avantages comparés aux calibres mécaniques : ils sont précis, bon marché et à l’entretien facile. Mais alors pourquoi préférer un costume inconfortable et onéreux lorsqu’un simple jogging conviendrait ?

On recherchera davantage une harmonie entre le garde-temps et la mise vestimentaire. Ici, le cadran noir alourdi par la lunette et le bracelet en métal rend incompatible cette montre avec une tenue élégante. Évitez également les boîtiers excessivement larges (au-delà de 40-42mm selon votre tour de poignet) vous faisant tomber dans le m’as-tu-vu qui plus est lorsqu’elle ne rentre pas dans la manchette de chemise. 

À droite, une montre épurée cette fois-ci ornée d’une phase de lune tout aussi inutile qu’un chronomètre mais résolument esthétique sur ce modèle. L’indexation en triangle se substituant aux chiffres ainsi que les aiguilles dauphines confèrent un style cohérent et agréable à l’œil.

Il est à noter que les cadrans clairs sont généralement moins photogéniques que les cadrans foncés, qui plus est lorsque le cadran, les index et les aiguilles sont argentés (plutôt que dorés/cuivrés) : la montre peut sembler fade. Mais qu’importe, seul l’aspect réel compte.

Côté bracelet, un cuir lisse entoure finement et discrètement le poignet. On conseillera d'accorder le bracelet (lorsque celui-ci est en cuir) avec les souliers et la ceinture.

Sélection de marques

Fort de ces considérations d’usage, faisons l’économie d’un baratin barbant du type "qu’est-ce qu’une aiguille ou une complication ?" au profit d’une sélection vouée à vous inspirer dans votre futur achat. Les marques seront présentées de la moins chère à la plus onéreuse. Malheureusement, aucune de ces marques ne nous a encore offert une montre ce qui nous conduit à rester neutre dans leur description.

Orient

1 orient bambino

Orient est une marque japonaise du groupe Seiko. Peu connue du grand public comparée à sa grande sœur Seiko mais appréciée des connaisseurs, Orient constitue une belle offre d’entrée de gamme en automatique qui séduira les jeunes sartorialistes dès le lycée.

Nous vous conseillons d’opter pour un des modèles Bambino. Avec son boîtier de 40,5mm de diamètre, elle habillera tous types de poignet avec élégance. La Bambino se décline sous 5 versions, chacune faisant varier les couleurs du cadran, le boîtier, le type d’aiguille etc, ce qui vous permettra de choisir une montre en phase avec votre mise pour un prix raisonnable. Nous vous conseillons néanmoins d’éviter les modèles à complication “open heart” qui deviennent vite lassants quoiqu’ils puissent vous permettre de frimer auprès des ploucs.

Bien qu’ils se soient améliorés au fil des versions, la qualité des bracelets laisse à désirer (aspect plastique brillant). Pas d’inquiétude, nous avons recensé quelques vendeurs de bracelets en fin d’article.

Junkers et Zeppelin

2 - junkers zeppelin

Junkers et Zeppelin sont des marques allemandes proposant aussi bien des montres à quartz que des montres automatiques. Bien que l’assemblage soit réalisé en Allemagne, les mouvements sont issus de calibres Ronda pour les quartz, Miyota (Citizen) ou ETA (Swatch) pour les mouvements mécaniques. Si votre budget le permet, tournez-vous de préférence vers les automatiques. 

Coté finitions, ces deux marques proposent des montages de bonne facture pour un prix accessible. Les modèles automatiques Bauhaus chez Junkers et Hindenburg chez Zeppelin ont attiré notre attention.

La Bauhaus automatique se décline principalement en 3 versions qui diffèrent selon la présence d’une petite seconde ou d’un indicateur de réserve de marque. Notons que la réserve de marche peut s’avérer utile pour éviter de remonter la montre au-delà de sa capacité de réserve ce qui entraînerait une usure mécanique prématurée. Si la Bauhaus demeure une montre de qualité, nous émettons cependant quelques réserves sur son style ambigu mêlant les éléments d’une montre habillée (indexation en traits fins minimalistes) associés à des détails sports relevant plutôt d’une montre militaire (numérotation, aiguilles cathédrales fluorescentes). Autre point discutable, cette montre est équipée d’un verre poli bombé en hésalite certes joli mais plus sensible aux rayures que du verre trempé.

Passons à l’Hindenburg, une montre typée aviateur faisant évidemment référence au dirigeable éponyme. La montre trouve une belle harmonie dans l’ensemble bien qu’à notre goût le chemin de fer (indexation en bord de cadran) et la numérotation des minutes alourdissent l’aspect général. Une montre parfaite pour le cadre moyen s’offrant quelques virées dominicales en ULM (veillez cependant à ne pas oublier de remonter le mouvement sous peine de connaître le même sort que le dirigeable). Ce type de montre s’associera convenablement avec un jean ou un chino.

Sea-Gull

3 seagull

Sea-gull est une marque chinoise fondée en 1955. Pionnière dans le marché de la montre automatique, elle produit un quart des mouvements automatiques dans le monde et fut popularisée par le modèle 1963, réédition d’une montre de l’armée de l’air chinoise. Les mouvements Sea-gull sont réputés fiables (bien que souvent inspirés des mouvements suisses) tout en proposant des montages simples mais de qualité (les psychorigides du “Swiss made” ont du soucis à se faire).

Comme énoncé supra, le modèle 1963 demeure une valeur sûre chez Sea-gull. Cette montre incarne une culture chinoise traditionnelle, pour preuve la déchantée formule "made in China" est fièrement inscrite en sinogramme sur le cadran. Les chiffres en police simple, le cadran « "brossé-soleil"  ou encore la trotteuse et le logo en étoile d’un rouge communiste rendent cette montre authentique mais peuvent pour certains revêtir un aspect toc voire joujou. Si ce modèle vous évoque outre mesure la devanture du resto chinois au coin de votre rue, vous pouvez opter pour la Sea-gull Panda dont les couleurs sont moins évocatrices de la Chine traditionnelle. Si à l’origine le diamètre de ces modèles est de 37,5 mm (idéal pour les petits poignets), il existe également des versions de 42 mm.

Nous conseillons par ailleurs d’opter pour un bracelet Nato pour être en phase avec l’esprit militaire de ces montres. Si vous comptez vous offrir une Sea-gull, prenez garde aux contrefaçons qui sont mains courantes en Chine et fuyez les modèles “skeletons” sauf si vous organisez un TP de mécanique pour bac pro.

Seiko

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Marque ou plutôt groupe horloger dont on ne vous fera pas l’offense de présenter, Seiko est présent sur une large gamme de prix, allant du quartz attrape-plouc disponible chez Leclerc Bijouterie jusqu’à la gamme Élégance de Grand Seiko avoisinant les 100 000 euros pour les séries limitées. D’une manière générale, Seiko jouit d’une (trop?) bonne réputation qui parfois en fait une marque surcotée bien que son savoir-faire soit indéniablement reconnu. Ainsi, détenir un chronographe Seiko bas de gamme est aussi digne que détenir une Porsche Boxster.

L’entrée de gamme se situe réellement du côté de la collection Presage proposant des montres habillées dotées d’un mouvement mécanique robuste. L’aspect bombé du boîtier confère un style rétro qui est non sans rappeler le boîtier des montres à gousset. On notera également une belle cohérence entre les aiguilles dauphines et l’indexation en triangle dénuée de chiffre. Le cadran fait quant à lui l’originalité de la montre en étant soit orné de motifs soit ensoleillé par un vernis (gamme cocktail) donnant de la profondeur à l’ensemble. Seiko propose sur cette gamme un verre en saphir ou en Hardlex plus résistant aux chocs et aux rayures que le verre trempé.

Tissot

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Tissot est une célèbre marque suisse produisant des montres assemblées en Suisse elles-mêmes équipées de mouvements suisses. Vous l’avez compris, impossible de passer à côté des origines helvétiques de Tissot prônant fièrement le "Swiss made" tel un gage de qualité incontestable ; l’est-ce vraiment ? Le "Swiss made" impose un contrôle qualité réalisé en Suisse, un emboîtage suisse (ou plutôt une mise en boîte à la suisse) mais surtout que 60% des pièces soient manufacturées sur le sol de la vache Milka. Certes la Suisse demeure le berceau de l’horlogerie et le "Swiss Made" garantit une qualité décente mais il est aussi un argument commercial une fois de plus attrape-plouc. Tissot couvre comme Seiko une large gamme de produits mais revêt une meilleure notoriété du fait de son origine. Reconnaissons que les finitions sont de bonne facture et que les mouvements utilisés sont fiables.

Nous avons retenu la gamme Visodate reprenant les codes de la montre habillée tout en proposant un style mélangeant les époques. Le boîtier anguleux, le quantième (la date) rectangulaire et le logo vintage rappellent les montres des années 60 tandis que le boîtier et le cadran clair confèrent une esthétique plus contemporaine. Il en résulte un bon équilibre, le mariage des époques semble réussi. Outre la gamme Visodate nous vous conseillons également les montres vintages et vous expliqueront comment s’en procurer en fin d’article.

Si Tissot produit encore de beaux garde-temps, la variété des gammes entache selon nous leur crédibilité. Lorsque Tony Parker équipé d’une montre noire mi-digitale mi-analogique résolument techwear pose sur l’e-shop pour la collection Homme, on peut aisément se demander ce que le "Swiss made" a de noble.

Junghans

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Junghans est une marque allemande dont le nom et l’origine vous rappelleront probablement Junkers. En effet, Junghans et Junkers gravitent autour d’une même offre de montres habillées puisant leur inspiration dans l’école d’art allemande du Bauhaus et utilisant des calibres suisses ou japonais. On notera cependant des finitions de qualité légèrement supérieure à Junkers. De plus, Junghans propose davantage de modèles habillés notamment pour les petits poignets.

Junghans utilise pour ses montres un verre Plexiglass doté d’un revêtement anti-rayures Sicralan. En pratique, le verre se raye indéniablement et ce plexiglass particulier ne peut être poli contrairement à l’hésalite utilisé par Junkers.

Nous vous recommandons la collection Max Bill (ancien élève du Bauhaus) similaire à la Bauhaus de Junkers dont les modèles se déclinent sous plusieurs gammes : automatique, quartz, chronoscope... Avec un diamètre de 38 à 40 mm et une épaisseur allant de 8 à 12 mm cette gamme conviendra à un large public y compris à la gente féminine pour les modèles les plus fins. Une aubaine pour remplacer la Festina de la Saint-Valentin.

Hamilton

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Hamilton est initialement une marque américaine faisant désormais partie du groupe Swatch. Produisant à l’origine des montres de poche puis des chronographes pour la marine américaine, Hamilton a gagné en notoriété en s’affichant dans de célèbres films tels que L'arme fatale 5, Men in Black ou Interstellar. Fort de cet héritage historique, Hamilton propose un large spectre de garde-temps allant des montres habillées aux montres militaires en passant par les modèles d’aviation.

Si le modèle Ventura demeure un modèle historique en étant la première montre alimentée par une pile, l’esthétique demeure plus que discutable, à notre goût importable.

La collection Jazzmaster reste une valeur sûre. Le modèle Day Date de cette collection est notre favori, alliant originalité et discrétion. Les aiguilles lances héritées de l’aviation complétées par l’indexation en pointe dépourvue de chiffre confère une grande élégance au garde-temps tout en rappelant le patrimoine aéronautique de la marque. Les finitions sont biens exécutées, le mouvement (suisse) est fiable et le verre est en saphir traité anti-rayures. Cette gamme de montre passe-partout se veut facile à associer à votre tenue qu'elle soit formelle ou casual. On remarquera que Hamilton inclut dans sa collection Jazzmaster un modèle “open heart” où l’ouverture sur le mouvement s’intègre de manière harmonieuse avec le cadran (ça nous change de la complication “open heart” superficielle que n’importe quel plouc saura vanter). Pour un modèle plus contemporain, nous conseillons la Jazzmaster Regulator où l’affichage des minutes et des heures sont dissociés.

Outre la collection Jazzmaster, Hamilton propose la gamme Khaki Field dont les modèles compléteront avec efficacité des tenues décontractées : brogues, jeans, vestes militaires.

Steinhart

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Steinhart est une marque allemande qui a pour particularité de produire essentiellement des hommages. Un hommage consiste à reproduire un modèle de montre pratiquement à l’identique. À la différence de la contrefaçon, l’hommage est totalement légale et souvent de qualité bien supérieure à la contrefaçon. Tout l’intérêt de l’hommage consiste à s’offrir à petit prix un modèle inspiré d’une grande maison d’horlogerie avec une qualité décente. 

Pour sa part, Steinhart reproduit de manière totalement décomplexée des modèles mythiques de chez Rolex, IWC... La qualité des finitions et les mouvements suisses employés par Steinhart en font une marque réputée. Si vous ne touchez pas l’ISF et que vous souhaitez vous procurer une Submariner, optez soit pour une montre d’occasion soit pour la Steinhart Ocean One.

Notons toutefois que comparé à l’occasion, s’offrir un hommage est moins risqué car la montre est neuve, reste à convaincre le puriste de forumamontres qui n’y verra qu’une hérésie.

Stowa

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Stowa est une marque de montre automatique allemande (encore !) qui fut notamment l’un des fournisseurs de la marine allemande et de la Luffwaffe. Stowa produit essentiellement des montres épurées, animées par des mouvements suisses ETA, mélangeant habilement les styles et les époques. Le rendu n’est pas toujours concluant mais apporte de l’originalité aux montres. 

On retiendra le modèle Marine Klassic ainsi que les modèles Antea et Partitio. Le modèle Antea est représentatif du style minimaliste Bauhaus et présente la particularité d’être traité thermiquement, ce qui offre de jolis reflets. Le tout est protégé par un verre en saphir qui prémunira votre montre des rayures. Quant au boîtier, ses bords sont légèrement biseautés apportant une touche contemporaine à l’ensemble. Les petites dimensions (entre 36mm et 40mm selon les modèles) permettront à cette montre de se glisser aisément sous votre poignet de chemise.

Christopher Ward

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Christopher Ward est une jeune marque britannique au marketing innovant puisqu’elle fut la première marque horlogère à vendre ses montres uniquement sur internet sans intermédiaire. Bien que la marque n’ait qu’une expérience horlogère limitée, Christopher Ward propose des designs sans fioritures et innovants y compris pour des montres sports. Les calibres (Sellita ou ETA) et l’assemblage sont réalisés en Suisse tandis que le design est britannique. L’ensemble revêt une bonne qualité générale.

Le modèle C1 Grand Malvern Worldtimer illustre parfaitement l’ADN de la marque avec un design audacieux plutôt épuré bien qu’habituellement la complication Worldtimer est souvent associée à des cadrans très chargés. Avant de vous ruer sur google pour connaître le fonctionnement d’une montre Worldtimer parlons un peu d’histoire et de technique. Le Worldtimer (aussi appelée montre à heure universelle pour les LV1 espagnol) est une complication inventer par Louis Cottier historiquement dédiée à l’aviation. Ce dispositif permet de connaître l’heure à n’importe quel endroit du globe. Comment ça marche ? Dirait Michel Chevalet. La montre est dotée d’un anneau tournant où sont inscrites 24 métropoles associées à leur fuseau horaire respectif et d’un autre anneau où figure une indexation. La manoeuvre consiste à placer le fuseau horaire local à midi. Une fois ce réglage effectué, il suffit de lire le nombre en face de la ville pour les heures et les minutes avec l’aiguille des minutes.

Trêve de considérations techniques utiles à moins d’un millième de la population (bien qu’elles aient le mérite d’impressionner le plouc), parlons maintenant de style. Christopher Ward a fait le choix d’un cadran graphique représentant élégamment le globe. Les aiguilles lances sont quant à elles très classiques tandis que le boîtier présente de fins bords avec un joli travail sur les cornes élancées et courbées. Le rendu est somme toute très harmonieux. Dans la même gamme Christopher Ward revisite la phase de lune avec le modèle C1 Grand Malvern Moonphase et propose également des montres sports sympathiques comme la C65 Trident.

Meistersinger

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Meistersinger est une fois de plus une marque germanique de montres mécaniques produites en Suisse. La particularité de Meistersinger est de proposer essentiellement des montres mono-aiguilles appelées “single-hand watches”. La lecture de l’heure est identique à celle d’un cadran solaire, l’heure correspond au nombre le plus proche de l’aiguille par valeur inférieure tandis que chaque indexation correspond à 5 min. Bref, il ne faut pas être à la minute près. Néanmoins, l’offre de Meistersinger a aujourd’hui tout son sens, puisque comme évoqué supra, votre fidèle iPhone vous donnera l’heure à la seconde près.

La montre mono-aiguilles est par essence très dépouillée rendant une esthétique originale que certains ploucs compareront au tensiomètre du médecin de famille. Si toutefois cet aspect (trop) minimaliste vous dérange, notez que Meistersinger propose également un modèle Moonphase très réussi. L’ensemble des modèles jouissent d’une belle cohérence où l’indexation en bâton fait écho aux cannelures de la couronne. Le boîtier en dôme ainsi que la couronne bombée confèrent un aspect vintage à l’ensemble faisant référence aux montres de poche (à l’origine mono-aiguilles). Pour ce qui est de la qualité des finitions, rien à redire, Deutsche Qualität.

Frédérique Constant

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Frédérique Constant est une marque suisse du groupe Citizen. Avec son modèle Heartbeat, Frédérique Constant fut en 1944 le premier horloger à proposer des montres à complication “open heart” bien qu’aujourd’hui cette complication soit sans intérêt voire même m’as-tu-vu car trop largement démocratisée.

Frédérique Constant propose des modèles de bon goût dans un style contemporain emprunt de touches classiques. Le modèle Classics Index demeure une valeur sûre. La montre reprend rigoureusement  les codes épurés de la “dress watch” tout en y ajoutant un boîtier contemporain ni trop anguleux ni trop bombé. La prise de risque est minime, un bon cadeau pour la fête des pères. Par ailleurs Frédérique Constant dispose de sa propre manufacture en Suisse, le mouvement et la qualité des finitions sont irréprochables pour le prix affiché.

Vintage

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Le vintage est une excellente alternative au neuf pour ceux disposant d'un faible budget. On en parle plus en détail en fin d'article.

Où acheter sa montre ?

Acheter neuf

Avant de se ruer sur la liste des revendeurs pour acquérir votre montre préférée au meilleur prix, il convient de comprendre comment s’organise le marché horloger. Partons d’un constat : sur internet, nous pouvons observer une grande disparité de prix pour un même modèle, et pour cause, il existe deux types de vendeur : les vendeurs certifiés et le marché gris.

Chez un vendeur certifiés, la marque impose à travers la vente d’une montre la vente de son image. Il en découle qu’elle définit la marge du distributeur, lui impose des codes de communication et garantie ses modèles. 

Chez un vendeur du marché gris, les prix de vente sont bien plus attractifs. Cette grande variation s’explique essentiellement par la différence de marge pratiquée par le distributeur. Ainsi, les vendeurs du marché gris ne répondent pas aux exigences d’image de la marque puisqu’ils ne pratiquent pas les marges contingentes à l’affiliation et ne répondent pas aux codes de communication.

Quelles différences en pratique ? La garantie n’est pas nécessairement assurée, l’emballage est rarement l'original et le SAV est souvent inexistant.  Mais alors d’où proviennent les montres du marché gris puisque les marques ne les cautionnent pas ? Essentiellement des fins de série des distributeurs certifiés. 

Si vous comptez acheter sur le marché gris, nous vous conseillons d’opter pour une livraison par les airs afin de minimiser le risque de payer des frais de douanes.  Notons que le marché gris est légal, à ne pas confondre avec la vente de contrefaçon.

Afin de vous aiguiller, nous avons recensé une liste de vendeurs honnêtes. Aucun de ces vendeurs n’est mieux que les autres. Nous avons cependant conclu un partenariat avec Montre-Automatique. Ce partenariat n’influe aucunement sur le prix de vente mais, si en loyal lecteur, vous souhaitez faire une offrande à Sartorialisme, n’hésitez pas à choisir leur site pour acquérir votre futur montre.

Vendeurs certifiés

Marché gris

Acheter d'occasion

Si vous souhaitez acquérir un garde-temps à prix raisonnable, le marché de l’occasion constitue une bonne alternative au neuf. 

Pour des montres peu datées, nous vous conseillons d'investir dans un modèle en excellent état et de s’assurer que les papiers soient fournis. En veillant à ces deux aspects, la prise de risque est limitée et les économies assurées.

L’autre pan en pleine effervescence du marché de l’occasion repose sur les montres vintages. Ce marché se destine à des acheteurs confirmés ayant un minimum de bagage horloger. Profitant de la forte demande, de multiples sites spécialisés commercialisent des modèles vintages à prix d’or. Les prix (presque dissuasifs) et la présélection font perdre tout le charme de l’occasion vintage consistant à dénicher une bonne affaire par soi même. Si toutefois vous n’avez pas les capacités d’expertise et que vous êtes fan du design des montres vintages, le recours à ces sites limite la prise de risque.

Marché de l'occasion

Ebay (regardez notamment les enchères, avec un peu de chance et beaucoup de patience, vous pourriez trouver une pépite)
Chrono24 (le Leboncoin international des montres)
Omega et Rolex préselectionnées

Les bracelets

Le bracelet est une pièce à ne pas négliger et se doit d’être cohérent avec la montre et harmonieux avec votre tenue. On déplore cependant que les marques d’entrée de gamme fournissent bien souvent des bracelets de piètre qualité ou de mauvais goût (Orient est spécialiste du faux cuir alligator aussi brillant que le vernis de votre bien-aimé) que l’on recommandera de remplacer. D’un point de vue pratique, nous vous conseillons d'investir pas plus de 10% du prix de la montre dans le bracelet.

Comme évoqué précédemment, le bracelet doit nécessairement respecter le style de montre : doter votre Cartier Tank d’un bracelet nato équivaut à porter des richelieu avec un bermuda. Selon le matériau utilisé, le bracelet sera plus ou moins formel : ainsi le cuir sera adapté aux mises formelles tandis que le nylon (à l’origine des bracelets nato) et le métal seront à privilégier pour une mise sportive.  

Une fois le matériau choisi, il convient d’accorder le bracelet avec votre tenue. Pour le cuir, deux possibilités s’offrent à vous ; soit accorder le cuir de la montre à votre ceinture, vos souliers ou vos gants ; soit trancher nettement avec un bracelet coloré (bleu, bordeaux, etc). Attention aux faux accords (marron clair avec marron foncé par exemple).

Évitez les cuirs exotiques pas chers, comme les alligators à moins de 50€, souvent de mauvaise facture (surtout que Brigitte Bardot vous grondera) et préférez un bon cuir de veau pleine fleur. Comme pour une ceinture, un bon bracelet est reconnaissable à son cuir et ses coutures.

Marques et vendeurs de bracelet

Pour les cuirs, je recommande la marque Hirsch qui propose d'excellents bracelets dans les 50€.  Pour un achat en France, je conseille de vous en procurer chez Esprit Nato (notez que l'intégralité du catalogue Hirsch est disponible sur demande).

Un de mes bracelets Hirsch favoris, le modèle Ascot.
Un de mes bracelets Hirsch favoris, le modèle Ascot.

Comment choisir ses gants en cuir pour l’hiver ?

Se prémunir avec élégance du virus H1N1

Une nouvelle paire de gants est arrivée hier dans la boite aux lettres ! Des gants en pécari de chez Hungant, un fabricant artisanal basé en Roumanie. Rien de mieux pour affronter l'hiver avec style. La présentation de ces gants sera faite en fin d'article, mais commençons par un guide succinct.

Source : PutThisOn
Source : PutThisOn

Comment choisir des gants en cuir ?

Comprendre les différents cuirs

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Si les gants en cuir sont empreints de raffinement, la matière demeure l’essence même de cet accessoire. Le choix du cuir joue un rôle déterminant sur le formalisme de vos gants.  Ainsi un cuir lisse et fin sera adapté à une mise formelle contrairement à un cuir rugueux et épais qu'on préférera pour une mise sportive.

Voici quelques cuirs, classés du plus au moins formel :

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Chevreau / Agneau

Ces deux peaux sont des plus souples, ce qui les rend idéales pour la ganterie. Toutefois leur aspect brillant peut apparaître trop féminin. À considérer pour des mises formelles.

Cerf

Le cuir de cerf est doux, souple, chaud et propose une belle texture de grain. Il est l'un des cuirs les plus appréciés.

Pécari

Issu d'un cochon sauvage d'Amérique du Sud, le cuir de pécari est doux, souple et chaud. Très apprécié pour ses effets piquetés, ce cuir patine excessivement vite, ce qui en fait un avantage considérable.

Carpincho

Avec le pécari, le Carpincho est considéré comme l'un des meilleurs cuirs pour la ganterie. Sa texture très prononcée est facilement reconnaissable.

Élan

Le cuir d'élan est un cuir durable avec une bonne isolation et un beau grain. Il est épais et chaud. Il conviendra parfaitement pour des tenues casual.

Cuirs-velours

Grande catégorie regroupant tous les nubuck, suede, daim... Attention, contrairement aux autres cuirs cités ci-dessus, les cuirs-velours ne s'embelliront pas avec l'âge.

Quant au cuir de porc ou de mouton, on les retrouve sur des gants de piètre qualité.

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Doublure : choix entre confort et style

Des gants non doublés agissent telle une seconde peau esquissant un aspect résolument svelte et raffiné. La fonction première des gants étant de vous protéger du froid, une doublure s’avère parfois nécessaire par des temps glaciaux. Optez pour des gants doublés de soie, de laine ou de cachemire.
Notez que des gants non doublés sont nécessairement cousus par l'extérieur, pour que la couture ne se ressente pas au bout des doigts. Ces modèles sont reconnaissables à une fin de doigt en X.

Gants cousus main. Appréciez la patine du cuir. De la noblesse se cache dans ce que les ploucs appellent "usure".
Gants cousus main. Appréciez la patine du cuir. De la noblesse se cache dans ce que les ploucs appellent "usure".

Quelques conseils de style

Pour la couleur, deux possibilités : associer vos gants à vos souliers, sans faire de faux dépareillé (teinte identique mais différentes nuances). Sinon, choisissez une couleur qui tranche nettement : jaune, vert, rouge... le choix est large.

Gants assortis aux mocassins. Notez l'exact similitude des deux marrons. Source : Danilo Carnevale

Quant aux coutures, préférez celles faites à la machine pour des gants formels, celles-ci donnent aux gants une apparence plus fine.
À contrario les coutures main se révèlent particulièrement adaptées à un style plus sportif.

A gauche des gants cousus machine en cuir de chevreau, a droite des gants cousus main en carpincho et pécari. Magnifiques ! Source : DieWorkwear

De plus, il faut faire la distinction entre les gants cousus à partir d'une seule pièce ou de deux. Ceux faits d'une seule pièce se distinguent par l'absence de couture le long de l'index. Ils sont plus esthétiques et plus solides.

Gants cousus d'une seule pièce. Notez l'absence de couture le long de l'index. Source : PermanentStyle
Gants cousus d'une seule pièce. Notez l'absence de couture le long de l'index. Source : PermanentStyle

La température s'élève, que faire de vos gants en milieu de journée ? Glissez-les dans la poche poitrine de votre veste / manteau, le rendu est sympa.

Source : PermanentStyle
Source : PermanentStyle

Une règle simple pour choisir la bonne taille

Dernier conseil, sûrement le plus important de cet article.
Comme toute pièce en cuir, votre gant va se détendre avec l'âge. Il est donc primordial d'acheter vos gants serrés.
Prenez la plus petite taille dans laquelle vous être en mesure de glisser votre main. Il faut avoir une extrême difficulté à y rentrer au début... comme dans votre première copine.

Présentation des gants en pécari Hungant (110€)

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J'ai découvert cette marque sur Ebay, lorsque je cherchais des gants pour cet hiver. Le prix m'a attiré l'attention : 110€ pour des gants en pécari, doublure cachemire, cousus main. Soyons honnête, c'est peu !

Le cuir est un peu plus fin que sur mes autres gants en pécari. Hormis ce mince défaut, j'en suis pleinement satisfait : les coutures, réalisées à la main, sont nettes et la couleur du cuir quant à elle est magnifique ! Il ne reste maintenant plus qu'à attendre que la paire patine.

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J'ai commandé une taille 8 (pour un tour de main de 22.5cm). Une taille en dessous aurait sûrement été mieux.

Les gants sont doublés en cachemire, ce qui les rend un peu épais. Si vous n'êtes pas frileux, préférez un modèle non doublé, ce sera plus esthétique et légèrement moins cher.

Une idée d’association : gants, Barbour, col roulé sapin (ici de chez Uniqlo).
Une idée d’association : gants, Barbour, col roulé sapin (ici de chez Uniqlo).

Où commander ? Deux possibilités s'offrent à vous : le site de la marque ou leur magasin Ebay. Les différents modèles sont exposés sur leur compte Instagram.

La marque propose une large gamme : pécari, carpincho, cerf, agneau. Des gants de conduite aussi. À ce propos, n'utilisez surtout pas vos gants en pécari pour conduire : vous allez les exploser.

D'autres marques que nous conseillons

Omega Guanti

Omega Guanti est une marque italienne souvent conseillée dans le monde sartorial. Vous pouvez en trouver chez Zampa Di Gallina.
Comptez 200-250€ pour une paire en pécari et 100-150€ pour une paire en agneau.

Hestra

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Réputé pour ses gants de ski, Hestra produit aussi des gants habillés. Disponible sur le site The Armoury. Comptez environ 300€ pour une paire en carpincho ou pécari.

Causse

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Sûrement ce qui se fait de mieux ! Comptez cependant 500€ pour un modèle en pécari. 

Quelques photos pour terminer

Source : Fabio Attanasio
Source : Fabio Attanasio
Source : Instagram @aarch.co
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Source : RoseAndBorn
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Source : The Sartorialist
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Source : Shibumi Firenze
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Source : The Armoury / Hestra
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Source : Instagram @aarch.co
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Source : Niccoló E. Zaffarano
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Source : Instagram @flannels_and_tweed
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Dennis Armstead
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Apparel Arts
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Source : The Sartorialist
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Source : RoseAndBorn
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